Le métier de Commissaire de justice vue par la nouvelle génération

Huissier Décrypter Numérique Commissaires de justice

Besoin de faire appel à un professionnel du droit ?

Le métier d’Huissier de justice existe depuis l’antiquité même s’il a depuis bien évolué. Sa dernière (r)évolution en date ? La fusion, depuis le 1er juillet 2022 avec les commissaires-priseurs judiciaires.

 

La moyenne d’âge de ce métier étant plutôt élevée, nous avons eu envie chez Preuvéo d’interroger la nouvelle génération de Commissaires de justice (ex-Huissiers de justice) pour connaître leur point de vue sur cette fusion. Opportunité ou menace ? Simplification ou complication ? Clarification ou incompréhension ? La nouvelle génération d’huissiers nous livre sa vision du devenir de son métier. 

 

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Commissaire de justice : des avis divergents 

Lorsqu’on interroge cette nouvelle génération de Commissaires de justice sur la fusion des professions en juillet 2022, les avis sont partagés.

Un impact limité

Pour la majorité (62,9% des personnes interrogées), cette fusion ne représente ni une opportunité ni une menace. Même si ces répondants s’accordent sur ce point, on distingue deux justifications majeures.

 

Pour certains, cette fusion n’aura aucun impact puisque les ex-huissiers continueront d’effectuer les mêmes tâches qu’auparavant et il en sera de même pour les ex-commissaires-priseurs. 

“Deux métiers très différents, nécessitant des qualités et des compétences assez distinctes.”

Il faut savoir que tous les Commissaires de justice ont jusqu’au 1er juillet 2026 pour suivre une formation dite passerelle leur permettant d’acquérir les compétences liées à leurs nouvelles missions.

 

Pour d’autres, il existait bien avant la fusion, une synergie entre les missions des uns et des autres. Le fait d’être réunis sous le même nom n’aura donc aucun impact réel sur leur quotidien. 

“Certains Huissiers de Justice réalisaient déjà des ventes aux enchères judiciaires et certains Commissaires Priseurs sont habitués à réaliser des inventaires ( procédures collectives / tutelle / Décès etc.)”

 

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Une fusion menaçante

Pour 19,4% des personnes sollicitées pour cette enquête, ce rapprochement représente une menace pour leur profession.

Certains se sentent lésés par ce rapprochement car cela n’apporte pas de “nouvelles matières aux huissiers”. Pour d’autres, cela entache leur métier qui devient un “fourre-tout”.

 

Une opportunité de développement

A contrario, pour 17,1% de la nouvelle génération interrogée, ce rapprochement est une véritable opportunité. 

D’une part, cela leur permet d’acquérir de nouvelles compétences et donc de pouvoir répondre à de nouvelles demandes.

D’autre part, cela leur donne du poids “parmi les professions du droit”.

 

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Un rapprochement incompris des justiciables

Cette fusion ne fait donc pas l’unanimité auprès de la nouvelle génération de commissaires de justice.

Toutefois, il y a un sujet sur lequel la quasi-totalité des répondants s’accordent : ce rapprochement n’est pas compris des particuliers et des entreprises.

 

C’est d’ailleurs pour cette raison que 59,7% des répondants estiment qu’un des enjeux de cette fusion est de faire connaître ce métier auprès des justiciables. 

Si vous voulez prendre de l’avance, consultez notre article dédié à ce nouveau métier !

 

Nouvelles missions = nouveaux challenges

Se faire connaître du plus grand nombre n’est pas le seul challenge. En effet, cette fusion entraîne de nombreux changements dans leur quotidien.

Réussir à s’installer

Pour 75,8% des personnes interrogées, cela complexifie leur installation au sein d’une étude. Nombre d’entre eux ont dû s’entendre dire “c’était mieux avant”.

 

Pour ceux qui souhaitent exercer l’ensemble des nouvelles fonctions que leur permet le métier de Commissaire de justice, il s’agit de trouver une étude ayant la possibilité de modifier son organisation. Il faut savoir que toutes les ex-études d’huissiers ne possèdent, par exemple, pas les locaux adaptés pour réaliser des ventes aux enchères.

 

Pour ceux qui souhaitent au contraire n’exercer que les missions des ex-huissiers, il s’agit d’identifier sous une dénomination commune les études “orientées huissiers” de celles “orientées commissaires-priseurs”.

 

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Changer l’image des huissiers

On ne se trompera pas en disant que le métier d’huissier est un métier méconnu. Victime d’une mauvaise image qui lui colle à la peau.

Pour près d’un répondant sur 2 (41,9% pour être précis), ce changement de nom est l’occasion de changer l’image de l’huissier auprès des justiciables.

 

La nouvelle génération de Commissaires de justice en a conscience : pour se faire connaître du plus grand nombre et développer leur activité, il leur faudra travailler sur leur image.

 

Paradoxalement, plus de 80% des répondants ne sont pas favorables à la disparition du mot Huissier au profit de Commissaire. Ils sont attachés à l’histoire de ce nom et estiment que cela fait de leur métier “une profession reconnue”. A contrario, ils estiment que le nom Commissaire de justice “crée de la confusion avec la police ou les forces de l’ordre”. 

 

L’avenir nous dira si la majeure partie d’entre nous adopte le terme Commissaire de justice ou reste attaché au terme Huissier de justice !

 

Le digital comme soutien

La nouvelle génération de Commissaires de justice le sait, pour changer leur image, faire connaître leurs missions et développer leurs activités, les outils digitaux offrent de grandes opportunités.

 

Conscients que leur profession n’est pas encore motrice sur ces questions, ils livrent dans notre enquête leur vision de la transformation digitale de leur métier.

 

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Enquête Preuvéo auprès de la nouvelle génération de Commissaires de justice

L’enquête a été réalisée entre le 13 juillet 2022 et le 20 septembre 2022 auprès de 62 Commissaires de justice exerçants partout en France. 

62,8% des répondants sont des femmes et 37,2% sont des hommes.

Tous exercent dans des villes de tailles diverses, représentatives des lieux d’exercice de la profession (27,4% exercent leur métier dans une métropole, 25,8% dans une petite ville de moins de 20 000 habitants, 24,2% dans une ville moyenne et enfin 22,6% dans des grandes).

 

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